2006-11-03 - Santé humaine

A pilot study with a therapeutic vaccine based on hydroxyapatite ceramic particles and self-antigens in cancer patients

Une approche pour produire un vaccin thérapeutique antitumoral autologue utilisant l'hydroxyapatite (HA) pour vacciner les patients atteints de cancer

Fig 6 - Ciocca  - Cell Stress & Chaperones 2007

Une étude pilote avec un vaccin thérapeutique basé sur des particules de céramiques d'hydroxyapatite et des auto-antigènes chez des patients atteints de cancer

Ciocca - Cell Stress & Chaperones 2007

Ces travaux exploraient, pour la première fois, une approche permettant de produire un vaccin thérapeutique antitumoral autologue en utilisant l'hydroxyapatite pour vacciner les patients atteints de cancer. Cette nouvelle approche implique :

-      la purification d'une partie des antigènes et adjuvants tumoraux par chromatographie sur colonne avec de l'hydroxyapatite,

-      l'utilisation de l'hydroxyapatite comme milieu pour attirer les cellules présentatrices d'antigènes (CPA) vers le site de vaccination, et

-      l'utilisation de l'hydroxyapatite comme vecteur pour présenter in vivo les antigènes tumoraux et les adjuvants aux CPA du patient.


Le vaccin a été préparé en utilisant et en combinant des particules d'Hydroxyapatite, avec au moins 3 protéines de choc thermique (la gp96 était l'une d'entre elles, éventuellement avec des protéines/peptides chaperonnés, comme le montrent les slot blots) et avec des protéines du système membranaire cellulaire (notamment Hsp70, Hsp27 et des protéines membranaires).


Le moment de la dégradation de l'Hydroxyapatite a été testé chez le rat ; les particules administrées sous la peau ont attiré les macrophages et ont été dégradées en particules plus petites, et elles ont été totalement phagocytées en une semaine.


Chez les patients (n=20), le vaccin a ensuite été administré chaque semaine et a montré une très faible toxicité, provoquant une inflammation locale mineure et tolérable (érythème, papule ou douleur locale) ; seule une patiente ayant reçu une dose plus importante a présenté des bouffées de chaleur, et il n'y a pas eu de manifestations systémiques de toxicité ou de maladies auto-immunes attribuées au vaccin.

Cette étude pilote préliminaire suggère que ce vaccin thérapeutique a montré une certaine efficacité en produisant une réponse positive chez les patients.

  • Une maladie stable a été observée chez 25 % des patients (carcinome rénal, carcinome du sein et astrocytome), et
  • une réponse partielle a été notée chez 15 % des patients (carcinome du sein et astrocytome).
  • Les résultats les plus encourageants ont été observés chez les patients présentant une maladie récurrente ; 4 patients dans ces conditions (20 %) sont exempts de maladie après l'administration du vaccin.


Le vaccin thérapeutique testé dans cette étude agit en activant la réponse des lymphocytes T, comme l'a montré l'étude histologique et immunohistochimique comparative réalisée sur la biopsie pré et post-vaccinale d'une patiente atteinte d'un carcinome mammaire inflammatoire.


En conclusion, ce vaccin thérapeutique basé sur des particules céramiques HA et des auto-antigènes peut être administré en toute sécurité et montre des résultats cliniques encourageants chez les patients atteints de cancer.