Le cancer et ses traitements, anciens et nouveaux

Qu'est-ce que le cancer ?

Chaque être humain (ou animal) est constitué de milliards de cellules qui assurent des fonctions précises et différentes selon leur place dans l’organisme. En effet, elles sont structurées et agencées pour former des tissus (tissu conjonctif, musculaire, adipeux…) qui forment eux-mêmes des organes (cœur, cerveau, poumon, peau…). En assumant leurs rôles elles permettent le bon fonctionnement de l’organisme.

Également, les cellules qui constituent un individu sont en constant renouvellement régulé par un ensemble de mécanismes et de signaux envoyés dans l’organisme. En fonction de ces signaux, les cellules se multiplient pour créer d’autres cellules, meurent, et sont remplacées. Ce cycle permet également le bon fonctionnement de l’organisme.

Le cancer est causé par des modifications à certains endroits particuliers du code génétique des cellules. Ces altérations mènent à la perte des fonctions assurées par les cellules, à la désorganisation des agencements de cellules, et à l’arrêt du renouvellement cellulaire. On parle alors de cellules cancéreuses (en opposition aux cellules dites saines).

 Le terme « cancer » est en réalité un terme générique pour désigner un ensemble de maladies. En effet tous les organes et types de cellules du corps peuvent être atteints. Il existe donc une centaine de types de cancers : cancer du sein, cancer de la prostate, cancer des poumons etc. 

Les traitements conventionnels du cancer



Les traitements dits conventionnels des cancers sont la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie. Ils peuvent être utilisés seuls ou en co-traitements. Par exemple après la chirurgie, l’individu peut être traité avec de la chimiothérapie.


A cause de leur manque de spécificité, les traitements conventionnels nécessitent de trouver un juste milieu entre l’efficacité de destruction des cellules cancéreuses et la préservation des cellules saines. Une solution pour palier à cette limitation des traitements conventionnels est d’augmenter la spécificité des traitements. Ces dernières années, les chercheurs proposent de nouvelles solutions thérapeutiques pour palier à ce problème. Certaines sont déjà mises en place depuis quelques années par les médecins pour compléter voire parfois remplacer les traitements conventionnels selon les cas.

Les immunothérapies font partie de ces nouvelles solutions thérapeutiques.

Quelle est la définition d'une immunothérapie ?

Un cancer peut émerger lorsque des erreurs/altérations apparaissent à des endroits particuliers du code génétique d’une cellule. En temps normal, soit ces erreurs sont réparées par l’organisme, soit la cellule est détruite pour éviter tout problème éventuel. Des cellules composant le système immunitaire ont notamment pour rôle de repérer et de détruire ces cellules anormales. Un cancer se développe lorsque les cellules cancéreuses mettent en place une ou plusieurs stratégies leur permettant d’échapper aux cellules du système immunitaire. Par exemple, elles cachent au système immunitaire leur anormalité et se font passer pour des cellules saines, ou bien elles envoient des signaux qui rendent les cellules immunitaires moins efficaces/actives.



Les immunothérapies sont une classe de thérapies qui vise à restaurer le contrôle du système immunitaire sur les cellules cancéreuses

Les deux stratégies principales des immunothérapies sont :

-       L’utilisation de médicaments qui activent/renforcent la capacité de cellules immunitaires à détecter et détruire les cellules cancéreuses,

-       L’injection directe de molécules du systèmes immunitaire (comme les anticorps) ou cellules du système immunitaire supplémentaires.

Les immunothérapies pour traiter quels cancers?

Les immunothérapies offrent des approches innovantes et efficaces contre les cancers. Certaines en particulier sont d’ores et déjà utilisées en pratique courante, seules ou en association avec d’autres traitements. C’est le cas pour le traitement des stades avancés des mélanomes, de certaines formes de leucémies, du cancer du rein, du cancer de la vessie et de cancers du poumon.


Néanmoins tous les types d’immunothérapies existantes en clinique ne sont pas efficaces pour tous les types de cancers et ne sont efficaces que sur une partie des patients.

De plus, les axes de traitements immunothérapeutiques existants utilisent chacun des leviers d’action précis pour être efficaces sur un cancer donné à un moment donné, mais les cellules cancéreuses parviennent à échapper à ces traitements très ciblés : soit car elles n’y sont pas sensibles, soit en développant avec le temps d’autres anomalies génétiques leur permettant de résister au traitement.